Critique littéraire : La femme de ménage, de Freida McFadden

Êtes-vous récemment entré dans une librairie ? Si oui, il est fort probable que vous ayez remarqué, bien placé entre les rayonnages, des ouvrages au nom de Freida McFadden. Véritable phénomène littéraire du moment, l’auteure américaine est partout.

Son livre le plus connu, “La femme de ménage”, s’est écoulé à plus de deux millions d’exemplaires en France, plus de sept millions dans sa version originale… Les chiffres ont de quoi donner le vertige.

Il est cependant possible que le succès de ces “best-sellers” vous laisse sceptique ou dubitatif. Pas de panique ! L’Heure de Fourche vous livre ici une critique de “La femme de ménage”, vous permettant ainsi de ne pas sembler inculte en librairie. 

New York, à l’heure actuelle. Millie, une jeune femme en liberté conditionnelle, est embauchée comme femme de ménage, cuisinière et gouvernante par les Winchester, un riche couple et leur petite fille. Pour elle, ce poste est une véritable aubaine : la voilà nourrie, logée et bien payée dans un quartier chic de la ville. Petit à petit, cependant, elle s’interroge sur la stabilité mentale de sa patronne. Pourquoi Nina se montre-t-elle si odieuse envers elle par moments ? Est-il bien vrai qu’elle a voulu tuer sa propre fille quelques années plus tôt ? Heureusement ou pas pour Millie, le merveilleux Andrew Winchester semble être là pour tout arranger. 

Mais pourquoi donc la chambre de bonne au grenier se verrouille-t-elle par l’extérieur ?

Le début de ce livre m’a réellement emballée. La plume de l’autrice est fluide, claire, précise, même très drôle à certains passages. Le personnage de Millie devient de plus en plus attachant au fur et à mesure des pages. Impossible de lâcher le livre sans être hanté.e par les interrogations de Millie. Vous voilà projetés dans l’intrigue, le suspense est à son comble, la tension monte, monte… Et là… on découvre la fin.

Non pas qu’elle soit mauvaise ou mal écrite, au contraire; cependant elle prend de court, d’abord, avant de sembler cousue de fil blanc. On use trop des codes du thriller psychologique pour paraître réaliste ou cohérent. Quant à l’explication de la folie sadique d’un protagoniste, elle amuse plus qu’elle n’émeut le.a lecteur.ice par son improbabilité. 

Pour résumer, un livre si bien entamé ne pouvait pas s’achever tout aussi merveilleusement. On laissera les futur.e.s lecteur.ice.s découvrir cette fin abracadabrante, mais elle ne fait à mon sens pas honneur au merveilleux talent narratif de Freida McFadden.

C.D.

1 réflexion sur “Critique littéraire : La femme de ménage, de Freida McFadden”

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