Dès la prochaine rentrée, les GSM seront interdits dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette décision du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a fait beaucoup de bruit ces dernières semaines. A savoir, plus aucun téléphone portable ni nul autre appareil électronique ne sera autorisé dans les écoles de la FWB dès la rentrée prochaine jusqu’à la 6e secondaire. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé juge la limite des 15 ans insuffisante. La Communauté française suit ainsi l’exemple des pays comme la France, l’Italie, la Finlande ou les Pays-Bas.
Ce décret étant déjà en vigueur dans les écoles du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement s’appliquera aussi à tous les autres réseaux d’enseignement, notamment à l’enseignement libre dont fait partie notre collège. Une dérogation sera néanmoins accordée à l’usage pédagogique des outils numériques ainsi qu’aux enfants avec handicap qui nécessitent l’utilisation d’un dispositif médical digital pour pouvoir suivre les cours
Pourquoi cette décision ?
Il y a deux raisons principales: la prévention contre le cyberharcèlement, problème toujours actuel dans le milieu scolaire, ainsi que la préoccupation sur la santé psychique des jeunes. Les politiques veulent que les jeunes passent leurs récréations à se sociabiliser au lieu de rester figés derrière l’écran.
« En s’inscrivant dans cette démarche, le Gouvernement vise deux objectifs : l’amélioration de la concentration des élèves et un environnement d’apprentissage plus sain. Mais d’autres bénéfices sont également à relever : le retour à de véritables interactions sociales, la prévention du cyberharcèlement, la réduction de la sédentarité et des troubles du sommeil, ou encore une meilleure équité, tous les élèves n’ayant pas accès à des smartphones de même gamme» explique Valérie Glatigny, Ministre de l’Education et de l’Enseignement de Promotion sociale à la Communauté française dans un communiqué de presse du 2 octobre.
Selon les experts :
En ce qui concerne l’effet des smartphones sur les élèves, les spécialistes en psychologie parlent d’une seule voix que leur utilisation abusive a des conséquences négatives sur le travail scolaire. Selon une étude de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) publiée l’an passé, une simple notification reçue serait capable de perturber un écolier sur un laps de temps allant jusqu’à 20 minutes.
Yves Coppieters, Ministre de la Santé francophone, partage l’avis des experts: «Nous sommes confrontés à un défi de santé publique majeur: l’hyperconnectivité des enfants. Il est essentiel de préserver leur santé physique et mentale en régulant l’usage des écrans, en particulier à l’école. L’introduction précoce des téléphones portables expose nos enfants à des risques importants, tant en termes de développement que de bien-être. Nous devons être courageux et prendre des mesures. Il ne s’agit pas de rejeter la technologie, mais d’encadrer son utilisation de manière à ce qu’elle ne devienne pas un danger pour nos jeunes.»
Et après ?
Par conséquent, les écoles avaient le temps jusqu’à la fin de l’année civile pour adapter leur règlement d’ordre intérieur afin que la mesure puisse être mise en œuvre dès août 2025. Aux établissements scolaires revient aussi le choix de comment punir les jeunes en cas de non-respect des règles.
La Communauté néerlandophone, quant à elle, prévoit elle-aussi une mesure semblable à partir de septembre.
Sources:
RTBF
CFWB: Communiqué de presse
VRT