Dédale est assez connu pour son labyrinthe visant à enfermer le Minotaure. Inventeur de génie dans les mythes où il est présent, il n’a pas l’air du type de personne qui commettrait un meurtre intentionnellement. Il est un symbole de sagesse, pas de vice. Pourtant, il a laissé ses réussites lui monter à la tête à Athènes, et il n’a pas supporté être dépassé par son neveu, Perdrix.
Perdrix
Perdrix, également appelé Talos, Calos et rarement Attalos, était le fils de Perdrix, à ne pas confondre avec le précédent Perdrix, la deuxième étant la mère du premier. Perdrix, étant la sœur de Dédale, a mis son fils sous sa garde afin que l’inventeur apprenne la mécanique à Talos. L’enfant était naturellement doué et surpassa son maître. Par exemple, il prit la colonne vertébrale d’un poisson échoué sur la plage ou d’un serpent, imita la forme de l’os avec du fer, et ainsi inventa la scie. Ensuite, il relia deux morceaux de fer avec un rivet (sorte de boulon à tête en métal) et affuta les autres extrémités, créant la boussole. Finalement, il inventa le tour de potier.
Convoitise de Dédale
Malheureusement pour Calos, son oncle était envieux de son intellect. Dédale avait laissé la jalousie l’atteindre et voyait désormais Attalos comme un rival. Il ne voulait plus laisser son neveu le surpasser, définitivement. L’inventeur poussa le fils de sa sœur du haut de la citadelle sacrée d’Athéna, l’Acropole d’Athènes. L’assassin redescendit et prétendit que Talos avait simplement glissé pour ne pas être puni par la loi. Les Athéniens trouvèrent qu’il était coupable et l’exilèrent. Le meurtrier navigua jusqu’en Crète, pour se mettre au service du roi Minos. Ce que peu savaient, c’est que Calos n’était pas mort de sa chute. En effet, Athéna, déesse de la stratégie, l’aimait beaucoup pour son talent et le transforma en perdrix, lui sauvant la vie. C’est de cette manière que les Grecs expliquaient que la perdrix évitait les endroits élevés en hauteur.
Vengeance
Quelques années plus tard, Dédale, sur l’île d’Icarie, pleurait la noyade d’Icare, son fils, sur sa tombe. Soudain, une perdrix s’approche et applaudit des ailes en chantant. C’est évidemment son neveu qui célèbre sa revanche. Par la suite, Athéna laisse une cicatrice en forme de perdrix sur Dédale pour qu’il n’oublie jamais son crime.
Conclusion
Ce mythe nous prouve que la jalousie est mauvaise conseillère, tournant les gens les plus proches les uns contre les autres, dans ce cas-ci, Dédale était aveuglé par sa haine contre Talos. De plus, le criminel a tout perdu, à cause de son crime, il a été exilé, ce qui a conduit (après beaucoup d’autres événements) à la mort de son fils. La colère de l’inventeur avait eu des dommages collatéraux imprévisibles et désastreux sans réellement le bénéficier à lui, comme l’envie dans la réalité.
Selon Sophocle (de 495 à 406 ACN), c’est la sœur du génie qu’il tua, aussi appelée Perdrix, ou bien Polycaste ou Perdicase. Dans la version où il tue son fils, elle se suicide en se pendant.
Sources :
Sources antiques :
Métamorphoses par Ovide, livre VIII
Sophocle
Bibliothèque par Apollodore, livre III, chapitre 15, section 8